Inès Longevial est née en 1990 à Agen, dans le Sud-Ouest de la France, région qu’elle quitte à l’âge de 23 ans pour s’installer à Paris.


Dès la plus tendre enfance l’artiste s’adonne au dessin, qu’elle découvre à travers Picasso, Matisse et Modigliani, dans les livres de la bibliothèque familiale. Plus tard elle regardera Paula Modersohn-Becker, Georgia O’Keeffe ou encore Niki de Saint-Phalle qui influenceront nettement son travail. Le plaisir de la couleur, dont elle ne cessera d’explorer la part qu’elle occupe dans nos vies, l’entraine très rapidement vers la peinture et c’est dès l’âge de 8 ans qu’elle peint ses tout premiers tableaux. Cette pratique devient rapidement une occupation quotidienne mais surtout une vocation : après y avoir été initiée dès la classe de seconde, Inès Longevial se consacre à Toulouse à des études d’arts appliqués dont elle sort diplômée en 2013 (MFA).

L’autoportrait devient son genre de prédilection mais aussi son terrain de jeu. Tendres déclinaisons d’un même visage aux yeux absents, les œuvres d’Inès Longevial s’affirment dans une douce présence muette où se fait sentir un sentiment du monde en quête de consolation. Cette sensibilité littéralement à fleur de peau trouve sa plus délicate expression dans une palette pastel ponctuée de teintes incandescentes. L’artiste suit une intime injonction : « faire parler le visage ».  Le sien, les siens prennent depuis toujours des allures de paysage, sculpté par les infinies nuances de lumière, creusé par des vallées, parcouru par des ombres. Ses portraits ont la particularité de sonder une profondeur intime dans son expérience immédiate du monde extérieur, qui y projette ses couleurs, s’y fait le reflet. Il y a d’ailleurs dans cette démarche de se prendre comme sujet et de mettre à jour une vérité au terme d’un long travail sur soi un écho à l’éthique plotinienne enjoignant à ne jamais cesser de « sculpter sa propre statue », pour mieux apprendre à s’oublier.

Inès Longevial rejoint Paris en 2013 et connaît dès lors un succès croissant. Ses oeuvres sont exposées aussi bien en France qu’en Allemagne ou aux Etats-Unis, où elle part travailler pendant plusieurs mois. En 2017, elle bénéficie d’une première exposition personnelle à la HVW8 à Los Angeles. L’année suivante, elle expose à la Chandran Gallery de San Francisco, qui lui consacre en 2019 une deuxième exposition à New York. 2019 est également marquée par sa première exposition parisienne, à la Galerie des Tournelles.


En 2020 Inès Longevial rencontre Charlotte Ketabi-Lebard qui lui offre carte blanche pour l’exposition inaugurale de sa galerie Ketabi Projects, devenue depuis Ketabi Bourdet. Présentée aux Grandes Serres de Pantin, Before the Sun Sinks Low fait l’object d’un pic de fréquentations sans précédent et rencontre un succès considérable, malgré les circonstances défavorables dues à la pandémie de Covid. Cette exposition marque le début de la collaboration d’Inès Longevial avec la galerie Ketabi Bourdet mais fait également connaitre son oeuvre à un large réseau institutionnel avec lequel elle tisse de nouveaux liens. Dès 2021, Inès Longevial est invitée à exposer chez Christie’s à Paris, où elle présente un ensemble d’oeuvres récentes sous le titre Chaotic Energy. Cette même année, l’oeuvre d’Inès Longevial fait partie d’une exposition de groupe à la galerie Almine Rech à New York, inaugurant de multiples invitations ultérieures.



Ce rayonnement à l’international trouvera une ampleur nouvelle en 2023 avec une participation dans une exposition de groupe à la galerie Almine Rech à Bruxelles, qui lui réserve une exposition individuelle dans son adresse londonienne en fin d’année. Enfin aura lieu en 2023 la troisième exposition personnelle de l’artiste avec la galerie Ketabi Bourdet. Inès Longevial bénéficiera d’une première exposition sur le sol asiatique, en 2024, sur invitation de la galerie Almine Rech Shanghai.